L’impunité et la violence du passé sont les racines de la violence que subit le Brésil aujourd’hui. La Commission spéciale sur les décès et disparitions politiques doit être rétablie maintenant ! Ce combat nous appartient à tous. Signez vous aussi le manifeste
MANIFESTE POUR LA RÉINSTALLATION DE LA COMMISSION SPÉCIALE SUR LES MORTS ET DISPARUS POLITIQUES
La démocratie brésilienne a été la cible d’attaques graves et permanentes contre sa maturation et sa stabilité, ce qui inquiète tous ceux qui défendent l’État de droit démocratique, surtout nous qui avons signé ce manifeste : Les États-Unis et l’Union européenne ont fait face à des familles de morts et de disparus politiques qui ont perdu leur vie pour avoir résisté à la dictature civilo-militaire imposée. Parce que c’est la politique mise en œuvre, celle d’extermination de ses opposants.
Nous croyons que les tentatives de destruction de la démocratie continuent de se produire lorsque les devoirs d’un État démocratique favorisant le soutien des actions pour assurer la clarification de la Vérité, le sauvetage et la construction de la Mémoire et l’application de la justice contre l’impunité des crimes commis ne sont PAS remplis.
En cette Journée Internationale de Lutte contre la Torture, nous qui subissons les conditions difficiles héritées de la vie marquée par les persécutions, la torture et les assassinats de nos proches depuis plusieurs générations, nous accompagnons différents gouvernements sans avoir eu accès aux circonstances réelles de la mort ni au corps de nos proches. Nous portons la souffrance des meurtres cruels et barbares et la disparition par la dissimulation de cadavres.
Comprenant ainsi qu’il faut aussi reprendre tous les travaux et faire tous les efforts nécessaires pour construire une société où la torture et l’extermination ne sont pas naturalisées, ne passent pas en toute impunité, nous : anciens époux, frères, sœurs, fils, filles, petits-enfants, petites-filles, neveux et nièces de morts et de disparus politiques, nous vous prions de réactiver immédiatement la Commission spéciale sur les morts et disparus politiques, créée par la loi nº 9.140/1995, et ses actions visant à ce que :
a) les politiques d’expédition des attestations aux fins de la rectification des sièges de décès soient reprises;
b) que soient garanties les conditions nécessaires, financières et de personnel, pour que se poursuivent les mesures de perquisition et d’identification des corps de nos proches; le reccueil oral de propos testimonials, des auditions publiques, entre autres démarches et activités auxquelles s’adresse cette commission;
c) l’évolution de la législation nationale et internationale en ce qui concerne l’interprétation des délais de prescription ou de prescription pour les procédures de reconnaissance et de réparation des membres de la famille des personnes décédées et disparues politiques soit observée;
d) les audiences et autres mesures qu’elle juge pertinentes pour que la Cour suprême fédérale (STF) soit invitée à réinterpréter la Loi d’Amnistie (1979) qui, jusqu’à présent, garantit l’impunité de centaines de tortionnaires et de meurtriers.
À compter de cette date, le 26 juin 2023, Journée internationale de lutte contre la torture, les familles des morts et des disparus signent et invitent l’ensemble de la société civile et entités, du Brésil et du monde entier, à signer également ce manifeste, au moyen du formulaire ci-dessous:
OBS : au fur et à mesure des souscriptions, nous mettrons à jour la liste des signatures Le MANIFESTE reste ouvert aux signatures, diffusées de plus en plus, cette cause appartient à toutes et à tous!
Les personnes et institutions suivantes soutiennent la déclaration et les demandes des membres de la famille dans la lettre du 26 juin 2023 ci-dessous. Veuillez noter que les associations et les titres sont à des fins d’identification, sauf indication contraire: